Main basse sur le cacao ivoirien
Laurent Gbagbo a décrété hier la prise de contrôle par l’Etat de l’achat et de l’exportation de cacao, alors que ces activités étaient jusque-là dominées par des multinationales. Engagé dans un bras de fer avec Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre, le président sortant tente de contrer la paralysie de la filière cacao. Ouattara a pu obtenir un embargo de fait sur les ports d’Abidjan et San Pedro, premier port d’exportation de cacao au monde. Son appel de la fin janvier semble avoir été respecté par les négociants et chocolatiers, privant du coup le régime Gbagbo d’importantes ressources.