L’ultrafrais s’est dévalorisé
À coup de promotions, l’ultrafrais a retrouvé des volumes en 2009, mais au détriment du chiffre d’affaires qui a reculé de 2,3 %.
Sur l’ensemble de l’année 2009, le marché a progressé en volume de 0,3 % par rapport à 2008. Cette légère augmentation fait suite à une année 2008 plus que difficile pour le rayon, avec une baisse des volumes commercialisés de 4,7 %. Après l’érosion, l’ultrafrais a donc retrouvé le chemin de la croissance, tout du moins en volume. Les industriels ont multiplié les actions promotionnelles pour redonner du souffle au marché, ce qui a eu un effet bénéfique sur les volumes. Pour preuve, le poids des promotions a progressé de trois points pour atteindre 22,7 % en 2009 (HM + SM) contre 19,7 % en 2008. Le revers de la médaille : le marché de l’ultrafrais s’est nettement dévalorisé, avec une perte de chiffre d’affaires de 2,3 % en GMS. En cumul annuel mobile (au 6 décembre 2009), le segment des yaourts a perdu 3,11 %, tandis qu’il a enregistré des volumes en hausse de 0,5 %, selon Nielsen France. Idem pour les desserts frais (-1,09 % en valeur, +0,2 % en volume). Si Danone s’en tire le mieux en termes de gain de parts de marché volume (+0,8 pt, contre 0,3 pour Yoplait et 0,2 pour Nestlé), Yoplait a mieux géré cette baisse de la consommation avec une part de marché valeur en baisse de seulement 0,5 point (janvier à septembre 2009), contre -5,1 points pour Danone et -3,9 pour Lactalis-Nestlé, selon Yoplait. Les marques de distributeurs, quant à elles, tiennent toujours le haut du panier avec une part de marché en volume de 48,4 % et de 32 % en valeur.
Quid de 2010 ? À en croire certains distributeurs, cela risque de ne pas s’arranger. Danone, comme nous l’a indiqué Olivier Delamea, compte par exemple poursuivre une stratégie de prix accessible sur certains produits. Mais alors que le prix du lait est prévu en hausse pour le premier trimestre 2010, les grandes marques sont d’ores et déjà dans les starting-blocks pour passer des hausses de tarifs auprès de la grande distribution.