L'UE divisée sur les moyens de faire face à la crise du lait
L'Europe peine à se mettre d'accord sur les moyens de répondre à la crise que traverse les producteurs de lait, divisée entre partisans d'une nouvelle forme de régulation pour protéger le secteur, emmenés par la France et l'Allemagne, et pays prônant la libéralisation. Lundi, lors d'une réunion à Bruxelles des ministres de l'Agriculture de l'UE, Paris et Berlin ont réussi à rallier une majorité d’Etats membres, 16 sur 27, qui souhaitent maintenir des instruments de soutien des prix. Mais une importante minorité ne s'est pas associée à cet appel, incluant la présidence suédoise de l'UE et la plupart des pays du Nord de l'Europe. Ces Etats ont à leurs côtés la Commission, qui a rejeté une bonne partie des propositions franco-allemandes, sur les aides à l'exportation ou les mécanismes de soutien aux prix. La commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel s'est aussi fermement opposée à une autre idée franco-allemande: un gel de la hausse programmée des quotas européens l'année prochaine.