Luc Chatel
Luc Chatel a défendu de son côté la libéralisation des pratiques commerciales : « En France (…), nous avons pensé à une époque qu'il était important d'encadrer les relations commerciales entre les grands distributeurs et les fournisseurs. Résultat : on s'est aperçu à plusieurs reprises (…) qu'à force de ne pas pouvoir négocier sur la chose essentielle, c'est-à-dire le prix, on avait inventé un système de négociation parallèle (…). La majorité de l'époque a alors décidé de réformer progressivement ce système. D'abord, nous avons donné la possibilité aux distributeurs de rebasculer dans les prix une partie des marges arrière - c'était la loi Dutreil d'août 2005. Puis en décembre dernier, vous avez adopté la loi pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, qui permet depuis le mois de janvier aux distributeurs de réintégrer la totalité de ces marges arrière dans les prix. (…) J'avais dit au Sénat : ce n'est pas la réforme ultime, il y aura une réforme ultime, qui est la libre négociation entre fournisseurs et distributeurs. Cette loi a commencé à avoir un impact. Aujourd'hui, deux grandes enseignes, Carrefour et Système U, mènent des opérations promotionnelles qui ne sont rendues possibles que par la réintégration totale des marges arrière dans les prix. Nous vous proposons maintenant d'aller au bout de cette démarche en votant la liberté de négocier entre un fournisseur et un distributeur».