L’optimisme a prévalu au salon des vins de Loire
Le Salon des vins de Loire, qui s’est tenu à Angers du 31 janvier au 2 février, a confirmé la bonne orientation des vins de la région qui continuent, entre autre, à occuper la première place des ventes en volume dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants tout en se classant au troisième rang en grande distribution.
Le bon climat d’affaires enregistré par une majorité d’exposants lors de cette édition 2005 et la bonne tenue du millésime 2004 dans la plupart des appellations ligériennes ont redonné le moral aux vignerons et négociants de la région. On notera que cette 19e édition, qui s’est dotée d’un nouveau logo et d’un nouveau président en la personne de Pierre Aguilas, s’est déroulée dans une ambiance plus feutrée, davantage propice aux affaires.
Les Belges en tête des visiteurs étrangers
Côté visiteurs, le salon a enregistré sensiblement le même score que l’an dernier avec environ 8 500 entrées dont près de 15 % de visiteurs étrangers, avec à leur tête les Belges, les Britanniques et les Allemands.
Mais cette tendance à l’optimisme affiché par certains ne saurait cacher un malaise plus profond ressenti par de nombreuses sociétés de négoce. La reprise de Vinival, le plus gros exportateur de vins du Muscadet, par les Grands Chais de France, qui de son Alsace d’origine se sont peu à peu implantés dans les grands vignobles de France, de Bordeaux en Beaujolais, en passant par le Languedoc, tout comme l’intégration d’un autre opérateur du Muscadet Donatien Bahuaut par Gabriel Meffre, situé lui en Côtes du Rhône, montre bien la difficulté de certaines appellations à sortir leur épingle du jeu. De la même façon, le rachat du plus important négociant de la région, Rémy-Pannier par un groupement de coopératives, Alliance Loire, a été ressenti comme un échec de la politique de marques développée par certains opérateurs.
Il reste que ce salon, qu’une minorité d’exposants voudraient voir organiser tous les deux ans, à l’instar de Vinisud à Montpellier, représente une bonne affaire pour la ville d’Angers, dont les hôtels et restaurants affichent « complet » pendant toute sa durée.