Loire : un bilan à la hauteur des espoirs
Du 2 au 4 février, le Parc des expositions d’Angers a accueilli plus de 9 000 visiteurs, uniquement des professionnels, venus rencontrer les quelque 600 exposants représentant la production vitivinicole du Val de Loire. Cette manifestation, la troisième de ce secteur économique en France, a confirmé sa place et son succès. Cette année, le Salon était tourné vers l’international avec l’organisation de la 2 e convention d’affaires, qui a accueilli une quarantaine d’acheteurs recrutés aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, mais aussi en Suisse, Italie, Norvège et Canada.
Ce rendez-vous avec le millésime en Val de Loire était d’autant plus prisé que la petite récolte constatée (de -10 à -40 % à la production selon les régions) pouvait avoir pour effet de tendre le marché. Les grossistes et les acheteurs de la grande distribution, plus nombreux cette année, sont venus se rassurer sur le potentiel d’approvisionnement.
Le salon a démontré la forte mobilisation des vignerons et des négociants dans la démarche de développement durable, avec comme finalité des vins certifiés agriculture biologique. Côté produit, l’engouement pour les fines bulles et les rosés a été confirmé. En conclusion, l’effet millésime semble avoir joué à plein et renforcé la tenue du seul salon de dimension internationale consacré au grand vignoble des vins de Loire.
Vin et société : un débat tronqué
Cette année, le Salon a été inauguré par Marie-Christine Tarby-Maire, présidente de l’association Vin et société, accompagnée de Pierre Aguilas, président du salon.
L’association Vin & société fédère tous les acteurs de la filière vitivinicole française. Trois de ses membres représentent la filière vin au Conseil de modération et de prévention, organisme réunissant depuis 2005 les divers partenaires professionnels, institutionnels et de santé publique concernés par les boissons alcoolisées et la prévention de l’alcoolisme.
L’association vise à porter et transmettre les valeurs culturelles du vin dans la société et à promouvoir une consommation de plaisir, conforme aux repères de l’OMS et de la Sécurité routière. Madame Tardy-Maire a donc présenté les nouveaux outils de promotion de la modération de la consommation de vins mis à disposition auprès de l’ensemble de la filière ainsi que les principes de la « consommation responsable ». Sujet d’autant plus d’actualité que le 10 février prochain est mis en discussion à l’Assemblée nationale le projet de loi « Hôpital, patient, santé, territoire » dans lequel le volet alcool est conçu sous forme d’interdit : interdiction de vente au forfait, interdiction de vente dans les stations services, interdiction de vente au mineur. L’éducation et la prévention n’étant, hélas, pas abordés.