Loi d’orientation Grenelle : explication de texte
La rédaction des Marchés fait son mea-culpa. Effectivement les objectifs d'incorporation du bio en restauration collective publique n'ont pas complètement disparu du projet de loi relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement. L'objectif de «recourir pour l'approvisionnement des services de restauration collective de l'Etat de 15% des commandes en 2010 et 20% en 2012» est inscrit au titre IV «Etat exemplaire» de la loi et non plus au chapitre III «une agriculture et une sylviculture diversifiées, productives et durables». Précisons que cette orientation ne concerne pas les cantines scolaires qui relèvent des collectivités territoriales mais seulement les restaurants des administrations centrales et des établissements publics sous tutelle (comme les Crous et les centres hospitaliers universitaires). A la fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB), on se félicite de cette volonté politique affichée mais on se demande si la production bio française pourra répondre à la demande. Pour l'instant, les aides à la reconversion, plafonnées, s'avèrent peu incitatives dans certaines régions comme l'Ile de France. La FNAB avait rendez-vous hier avec le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet pour évoquer cette difficulté, parmi d'autres. Pour éviter que la loi d'orientation ne favorise l'importation de produits bio étrangers, la FNAB travaille aussi en collaboration avec un cabinet d'avocats sur la possibilité d'allier bio et proximité dans les cahiers des charges des collectivités territoriales. Ce document sera disponible d'ici quelques semaines.