L’Ofival voit un changement durable de la consommation de viande
Le Conseil de direction de l’Ofival a constaté hier l’absence de reprise à la rentrée de la consommation de viande, contrairement aux années précédentes. Un phénomène jugé « préoccupant», car il pourrait marquer l’amorce d’un « changement durable des modes de consommation». Cette évolution n’est globalement pas favorable aux viandes de boucherie et volailles à l’état brut. La plupart des produits a vu le recul de ses achats s’accentuer depuis le début du second semestre. Parmi les plus touchés, le cheval, le porc frais, le lapin, le bœuf à bouillir et à braiser accusent, d’après Secodip, des baisses supérieures à 15 % par rapport à 2002. Les produits élaborés tirent leur épingle du jeu. Tendanciellement en croissance, ils ont maintenu cette évolution au second semestre (bœuf haché : +9 % en frais, +6 % en surgelé) ou l’ont amélioré (élaborés de volaille : +24 %). Globalement, la baisse de consommation atteint 5,1 % toutes viandes confondues sur les dix premiers mois de 2004. Pour les produits de charcuterie, les achats évoluent aussi à la baisse, mais moins que pour les viandes et volailles. Sur les trois premiers trimestres de 2004, leurs achats totaux sont en recul de 1 % par rapport aux deux années précédentes. Cette évolution serait liée à une hausse de prix de 1 %, beaucoup plus modérée que celle de 5 % pour les viandes, volaille et jambon. Pour expliquer la baisse tendancielle de la consommation de viande, le Sniv évoque dans sa dernière lettre d’information l’influence des couches sociales les plus aisées, le vieillissement de la population, la féminisation des modèles alimentaires et la baisse de fréquence d’achat du bœuf.