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L’offre en viandes de boucherie fait défaut

Depuis le début 2006, tous les marchés de productions animales ont, un moment ou à un autre, été sous tension du fait d’une insuffisance de l’offre face à la demande. Et cette tendance devrait dans l’ensemble se poursuivre jusqu’en fin d’année.

Un regard rapide sur l’évolution des productions animales en ce début d’année 2006 permet de dégager un point commun : la faiblesse de l’offre. Que ce soit en bovins, en veaux, en ovins ou en volailles, les disponibilités ont été, plus ou moins régulièrement, inférieures à la demande. C’est en partie ce qui est ressorti, jeudi, du conseil de direction de l’Office de l’élevage.

Déficit chronique de l’offre bovine

Depuis de nombreux mois, les sorties de gros bovins sont modérées, en France comme en Europe. Même si, selon l’Office de l’élevage, la production dans l’UE à 25 pour le premier semestre est en hausse de 2,1 % comparé à 2005, elle reste à un niveau bien inférieur à 2004. La France, pour sa part, confirme sa tendance baissière. Sur les quatre premiers mois de l’année, ses abattages contrôlés se sont repliés de 2,5 % en têtes.

Aucun signe de reprise ne se dessinant, il est fort à parier que l’offre restera faible jusqu’à la fin de l’année, que ce soit en France ou en Europe. D’où un commerce de la viande toujours sous tension.

Même conjoncture pour les veaux de boucherie. La faiblesse de l’offre française se confirme. Les abattages contrôlés ont diminué de -2,7 % en volume, de janvier à mai 2006 comparé à la même période de 2005, et de 1,6 % en têtes. Cette différence provient de la baisse du poids moyen en début d’année, certains intégrateurs ayant anticipé quelques sorties pour pallier au manque d’offre.

Les mises en place des veaux dans les ateliers d’engraissement auraient été sensiblement équivalentes à celles de 2005 de la semaine 1 à la semaine 19 de 2006 par rapport à 2005, puis seraient devenues supérieures à partir de la fin avril. La production de veau pourrait ainsi s’afficher en hausse à partir septembre.

Du côté des ovins, la décapitalisation des cheptels français et européens s’est poursuivie l’an dernier, notamment pour les troupeaux d’ovins viande. Selon le Scees, la production ovine européenne serait par conséquent en baisse de 3,3 % cette année, dont -2,5 % au premier semestre et -4,1 % sur le restant de l’année.

Baisse «brutale» de la production de volailles

La grippe aviaire continue de déséquilibrer le marché de la volaille. Cependant, ses effets sur la consommation tendent à s’atténuer depuis plusieurs semaines, surtout en poulet.

Face à ce bouleversement économique, les couvoirs ont rapidement et fortement réagi. Les mises en place ont chuté en début d’année pour l’ensemble des espèces et surtout en poulet, entraînant un manque d’offre conséquent à partir du mois avril.

L’activité des couvoirs est depuis repartie à la hausse, grâce notamment de la réouverture des marchés d’exportation.

Pour l’Office de l’élevage, un retour à un niveau de production plus habituel, devrait avoir lieu dans les mois à venir, principalement en poulet. Mais la prudence reste de mise, la filière craignant de nouvelles difficultés à l’automne.

Ainsi, seule la production porcine resterait assez stable cette année. Au regard des dernières enquêtes cheptel, une hausse de 0,9 % est attendue en Europe, sous l’effet principalement du dynamisme de l’Allemagne (+1,3 %) et de la Pologne (+10 %). Une quasi stabilité est attendue en France.

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