L’Institut du porc conjugue R&D et intérêt collectif
L'Institut du porc (Ifip) achève un plan d'investissement de quelque 3 millions d'euros, axé sur la rénovation de plusieurs unités. Il dispose d'un laboratoire de microbiologie flambant neuf, inauguré mardi à l'Ecole vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Le réaménagement du site a coûté 800 000 e. Un autre outil expérimental, à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), a lui bénéficié de 1,5 million d'investissements. Enfin, l'Ifip s'est équipé d'un scanner pour 800 000 € (lire l'encadré).
Né en 2006 du regroupement de l'Institut technique du porc (ITP) et d’une partie des activités du Centre technique de la salaison (CTSCCV), l'Ifip est adossé à l'interprofession porcine. « Nous sommes un outil de R&D servant l'intérêt collectif », résume le DG Philippe Lecouvey. Ses activités (CA : 10,5 M€) couvrent quatre grands domaines. Dans les viandes fraîches et produits transformés, l'institut traite des qualités technologiques, sanitaires et nutritionnelles (pesée classement, épidémiologie des contaminants et microbiologie prévisionnelle, innovation). Un autre pôle concerne les techniques de l'élevage, avec la réduction des coûts de production, la durabilité et l'acceptation de la production. En génétique, l'Ifip donne un appui méthodologique à travers l'encadrement de l'évaluation, des études, des bases de données, l'orientation et la valorisation des recherches génomiques, la conservation des races locales. Un pôle Economie analyse la conjoncture, évalue la compétitivité des entreprises et réalise une veille. Au total, 55 ingénieurs d'étude sont au service de la filière porcine.
Accompagner l'innovation
« Nous accompagnons l'innovation des process et des produits, souligne le responsable du pôle Viande Gilles Nassy. Le cochon, ce n'est plus la potée au chou comme avant. De nouveaux produits sont mis au point, notamment la viande marinée, des présentations avec os. Les emballages, la DLC évoluent. » L'Ifip réalise des études pour prédire les qualités technologiques et gustatives des viandes, tester la fonctionnalité d'ingrédients et d'additifs, développer de nouvelles technologies industrielles, formuler des produits améliorés au plan nutritionnel. Par ailleurs, l'institut répond aux problèmes technologiques des entreprises et les accompagne dans la maîtrise des procédés, par la mise au point de formulations et de diagnostics d'accidents de fabrication.