L’Institut de la qualité revient à la surface
On en parlait depuis au moins cinq ans et certains pouvaient penser que l’idée n’était plus d’actualité. Mais la création de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (dénomination provisoire) revient à la surface. La mise en chantier de cet institut a été présentée la semaine dernière au CAF (réunissant les différentes organisations professionnelles agricoles, Coopération, APCA et FNSEA). La référence à cet institut serait bel et bien inscrit dans la loi d’orientation agricole qui devrait être présentée par le ministre au Conseil Supérieur d’Orientation (CSO) le 29 mars prochain. Il s’agit là d’un changement profond dans la politique de qualité et d’origine. Trois catégories seraient retenues : premier niveau, les signes d’identification de l’origine avec l’AOC, l’IGP et l’AOP, pour la qualité supérieure le Label Rouge, et enfin la bio. Deuxième catégorie contenant les mentions valorisantes : fermier, montagne, pays,. Enfin troisième catégorie qui pourrait porter la dénomination de qualité spécifique certifiée, dans laquelle pourrait se retrouver la nouvelle CCP avec une démarche d’organisme certificateur et un cahier des charges non garanti par l’État. Pour l’instant, la gestion des référentiels de l’agriculture bio et de la place de la STG ne serait pas tranchée. L’IGP deviendrait en accès libre. Quel sera le rôle exact de l’Inao et que deviendra la CNLC ? Celle-ci ne servant plus qu’à la validation du Label Rouge et/ou de l’agriculture biologique pourrait-elle se retrouver sous une forme simplifiée dans l’Institut ? En fait, le ministère paraît avoir suivi en grande partie l’avis du CNA, qui préconisait le guichet unique. Reste à savoir l’accueil qui sera réservé par les professionnels à toutes ces propositions.