L’innovation, une question de survie pour les PME
«Plus de recherche-développement et d’investissements pour accroître la performance et la compétitivité du secteur agroalimentaire afin qu’il maintienne et développe des emplois de qualité », voilà ce qu’a proposé le syndicat de salariés FGA-CFDT, lors de la réunion sur la finalisation du projet de charte pour l’agroalimentaire, mardi à Bercy. Certes, les grands groupes répondent déjà à cette demande. Ils investissent massivement dans la nutrition-santé, où la dernière tendance est aux mood foods, mis en avant cette semaine au salon NutrEvent à Lille. Mais qu’en est-il des 9 500 PME qui constituent le tissu du secteur agroalimentaire en France ? « L’innovation est une nécessité absolue. Mais dans un contexte où les entreprises doivent de plus en plus rapidement anticiper les évolutions, vouloir innover prend des allures de cauchemar pour un patron de PME », écrit en substance Arnaud Sabatier, pdg des Salaisons Dijonnaises, dans la dernière lettre de Vitagora. A la tête du nouveau collège PME, il souhaite inciter les dirigeants de PME, de Bourgogne, de Franche-Comté mais aussi d’autres régions à se tourner vers le pôle de compétitivité pour franchir le pas. Mais leviers essentiel de l’innovation en France, les pôles de compétitivité ne risquent-ils pas d’être victimes de leur succès ? En prévisions, les 17 présidents des pôles de compétitivité mondiaux ont déjà réclamé la semaine dernière au gouvernement une rallonge de 900 M Eur.