L’informatique au secours de la réglementation
Le salon Traçabilité 2006 qui s’est déroulé du 24 au 26 janvier dernier à Paris a confirmé l’avance de l’agroalimentaire dans le domaine des développements informatiques liés à la traçabilité. De nombreux exposants ont mis en avant des solutions spécifiques aux IAA et le congrès adjacent au salon proposait plusieurs ateliers de travail sur le sujet. La superposition des réglementations européennes rythme la mise à jour des logiciels existants. Dernier exemple en date : le « paquet hygiène» mis en œuvre depuis ce début d’année que les éditeurs ont intégré dans leur matériel. « Finalement, le travail d’un éditeur, c’est de créer de nouvelles imbrications entre les systèmes existants et de permettre à la base de données d’être toujours à jour, ce qui est le plus important », juge le directeur général d’Infolog Solutions, Alain Lévy. Les prestataires se différencient par des offres flexibles (modules optionnels ou package) ou une expertise particulière. Côté matériel, les imprimantes évoluent aussi, principalement sur l’édition d’étiquettes code-barres et RFID.
Avec un tel foisonnement réglementaire, les langages utilisés dans les différents systèmes ne communiquent pas tous entre eux. Bien au contraire. C’était d’ailleurs l’un des enjeux du salon : face à l’internationalisation des échanges commerciaux, les flux d’informations sont de plus en plus nombreux. Or, il devient nécessaire de se comprendre d’un système à l’autre. Le nouveau Standard International Traçabilité doit répondre à cette exigence. GS1 l’a présenté lors du salon avant son lancement officiel, cette semaine, pendant le Symposium sur la sécurité alimentaire organisé par le CIES à Paris (lire nos éditions précédentes).
GS1, nouveau standard de langage
Ce standard est le fruit d’un an de travail de la part de 60 distributeurs et industriels venant de 20 pays différents (dont Carrefour, Wal-Mart ou Nestlé). Son objectif est de faciliter l’interopérabilité entre les systèmes de traçabilité. Il propose un processus qui peut servir de méthodologie commune. Cela inclut 20 exigences requises pour tout système, applicables quel que soit le pays, le secteur ou l’entreprise. Un bon début pour développer des bonnes pratiques sectorielles.
Enfin, ce standard fait le lien entre les normes GS1 existantes et les technologies employées (EDI, code-barres, RFID). C’est un bon point alors que le débat est toujours ouvert sur l’avènement de la radiofréquence face au traditionnel code à barres. Cette démarche de GS1 ne se veut pas absolue : « il ne tend pas à remplacer les outils existants mais définit un noyau dur des spécificités à prendre en compte par les offreurs de solutions », précise GS1 dans un communiqué.