L’industrie porcine bretonne face à de fortes baisses d’activité
        
      
      
      S’il est un sujet tabou dans la filière porcine en Bretagne, c’est l’inadéquation entre la capacité d’abattage des 11 abattoirs (250 000/semaine) et la production de porcs vifs. La question devient brûlante depuis la baisse de 6 % des abattages enregistrés en août (22 jours d’activité), confirmée en septembre par un recul de l’activité de 14 % (20 jours d’activité). Les opérateurs sont pris en étau entre une baisse de la production et une hausse du prix du porc, et l’impossibilité de répercuter les hausses auprès de leurs clients. Se pose donc clairement la question de la fermeture d’abattoirs. Les regards se portent logiquement vers Gad (deux unités) qui a connu des difficultés l’an passé. La filière porcine de Cecab a réduit son activité depuis l’été, ses abattages passant de 60 000 porcs/semaine (premier semestre) à 50 000 pendant l’été puis 40 000 depuis septembre. Cette année, « le groupe perd encore plus d’argent que l’année dernière et creuse son déficit », dit-on de source syndicale. Mais, parmi les 11 abattoirs bretons, combien d’autres Gad ? Seulement 3 fonctionnent en 2 x 8 (Cooperl Lamballe, Kermenée et Gâtines Viandes). Un signe qui ne trompe pas : certains représentants syndicaux de l’industrie porcine assistaient, lundi 24 à Rennes, à la mise en place de la conférence sur l’avenir de la filière avicole en Bretagne.
 
        
     
 
 
 
 
 
