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L’industrie de la conserve s’est maintenue en 2003

Grâce au dynamisme des légumes et du maïs doux, l’appertisé a enregistré un CA stable de 4,07 Mds EUR.  

Gardant le 1er rang européen en légumes transformés et plats cuisinés appertisés et le 3e rang en fruits et poissons appertisés, l’industrie française de la conserve (appertisé et pasteurisé) s’est maintenue en 2003, avec un chiffre d’affaires de 4,07 milliards d’euros. Sur un marché considéré comme mature depuis déjà plusieurs années, les industriels parviennent à soutenir un niveau de consommation important en France (+1% en 2003), grâce à une innovation continuelle (en recettes et en conditionnements), à un bon rapport qualité/prix et à une promotion active, se félicite l’Adepale (association des entreprises de produits alimentaires élaborés) dans son rapport économique annuel. Toutefois cette stabilité apparente cache des évolutions divergentes selon les familles de produits. Le maïs doux, les légumes surgelés, les compotes de fruits (en emballages individuels) et les salades de poissons appertisées se portent plutôt bien alors que la tomate, les plats cuisinés, les conserves de poissons et les spécialités françaises (volailles et gibiers, escargots et achatines) enregistrent un repli. Globalement la fabrication des produits appertisés et pasteurisés a diminué d’environ 5 % en 2003 à 2,5 Mt, en recul de 140 000 tonnes versus 2002, du fait notamment des répercussions de la canicule de l’été 2003 sur les légumes et le maïs doux. En revanche, et c’est bien ce qui inquiète les industriels, les importations ont continué de progresser largement pour atteindre 1,056 Mt en 2003, et représentent ainsi aujourd’hui 37 % de la consommation contre 32 % en 1994.

L’implantation chinoise inquiète

La pression concurrentielle augmente fortement dans certains secteurs d’activité comme le maïs doux (avec la Thaïlande), le concentré de tomate (Chine), les conserves de fruits (Chine) et de thon (Côte d’Ivoire). « A cet égard, l’implantation d’une entreprise chinoise en France dans le secteur de la tomate transformée (nldr : prise de contrôle en avril 2004 de 55 % du Cabanon par Chalkis) n’est pas de bon augure », estime l’Adepale. Dans ce contexte d’échanges internationaux intenses sur les conserves alimentaires, devenues de véritables « commodities », les industriels français ne sont toutefois pas en reste pour exporter (pour l’essentiel vers les autres pays de l’Union européenne). La France a exporté 30 % de sa production en 2003, soit 4 % de plus que l’année précédente. On peut ainsi noter que les exportations de légumes et maïs doux appertisés, progressant en valeur plus rapidement que les importations, ont permis de dégager sur le secteur un excédent de 170 M Eur. Sur l’ensemble des conserves alimentaires, le déficit structurel des échanges extérieurs s’est ainsi réduit à 384 M Eur en 2003. « A ce titre, l’élargissement de l’Union européenne, notre principal marché, doit porter à optimisme. […] Les marges de progression de la consommation de produits appertisés dans les nouveaux pays membres sont importantes et l’industrie française peut espérer, grâce à son savoir-faire et ses gammes étendues, conquérir de nouveaux consommateurs à l’Est », note l’Adepale dans son rapport. La conquête de ces marchés, mais aussi la relance de la consommation par l’abaissement de prix de vente consommateurs et la prise en compte des intérêts des industriels français dans les négociations internationales, conditionneront la croissance de l’activité dans les années à venir, selon l’association.

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