L'industrie charcutière emploie plus de cadres, moins d'ouvriers
« Le développement des politiques de qualité et les nouvelles technologies industrielles et d'information continuent de faire progresser les effectifs de techniciens/agents de maîtrise (+2,8 %) et de cadres (+5,7 %), compensant la baisse du personnel ouvriers (-1,2 %)». Tel est l'un des principaux enseignements du Rapport social 2004 de la Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viande (Fict). « On observe un transfert d'ouvrier à technicien et de technicien à cadre », souligne Marc Heckenroth, directeur des affaires sociales. Le phénomène se serait poursuivi l'an dernier. D'environ 6 % des effectifs il y a un an, les cadres approcheraient désormais les 6,5 %. En 2004, les ouvriers plafonnaient à 84 %.
Réalisée auprès de 120 entreprises de la profession (sur 355) représentant plus de 20 000 salariés (soit 55 % des effectifs), cette enquête dresse un panorama de la politique sociale dans le secteur. « Les résultats portants sur les effectifs et les rémunérations reflètent un réel dynamisme de l'ensemble des sociétés, malgré un environnement économique difficile », souligne la Fict. Le nombre de salariés à temps complet (CDI) a été stable en 2004. Les rémunérations ont augmenté en moyenne de 1,9 à 2,4 % selon la dimension de l'entreprise et les catégories professionnelles. La taille n'influe en réalité que légèrement. « Malgré les difficultés du secteur, les entreprises devraient en 2005, selon leurs déclarations, poursuivre cette tendance », affirme la Fict.
En pointe sur les CQP
Le développement en matière de Certificats de qualification professionnelle (CQP) de branche se poursuit dans les entreprises, sur un rythme de 150 à 200 diplômés en plus chaque année. Depuis le 1er janvier 2000, 670 CQP, référencés dans la profession, ont été délivrés. Cela place le secteur en tête de toutes les IAA. Après une période de progression en 2002 et 2003, le nombre de contrats d'apprentissage conclus en 2004 par les Ifria connaît un ralentissement, du fait des baisses d'inscription, dans les lycées, des classes spécialisées.
Autre point, celui des accidents du travail. « La Fict consacre beaucoup d'efforts à la prévention des risques professionnels, par le biais d'actions, de conventions d'objectifs avec la Cnam », souligne Marc Heckenroth. En 2004, un accord de branche a été signé sur la santé et la sécurité au travail. Une première du genre dans l'industrie agroalimentaire. Les résultats sont là, avec en cinq ans, une baisse de 15 % de l'indice de fréquence des accidents avec arrêt de travail.