L’industrie charcutière continue d’embaucher
L’industrie charcutière est un secteur qui embauche et qui forme, selon le Rapport social annuel diffusé hier par FICT. Avec +0,8 % en 2003, les effectifs poursuivent leur croissance régulière depuis 1998. Côté formation, le nombre de Certificats de qualification professionnelle (CQP) est en hausse de 25 % par rapport à 2002, celui des contrats d’apprentissage réalisés par des Ifria affiche +48 %.
Les résultats d’enquête portent sur 60 % des salariés des 359 entreprises du secteur. Ils révèlent une progression des effectifs en Contrat à durée indéterminée (CDI) dans toutes les catégories professionnelles, à l’exception des VRP. La hausse est liée à davantage d’embauche de personnel féminin (+2,2 %). Les effectifs masculins, encore majoritaires (58 %), sont en baisse dans la catégorie Ouvriers/ Employés (-0,8 %). A noter depuis plusieurs années, le nombre élevé de Contrats à durée déterminée (CDD) et de Contrats intérimaires (CI) pour des durées inférieures à 3 mois. Un fait qui peut s’expliquer par les « difficultés d’organisation du travail au cours de certaines périodes de l’année en fonction des volumes de commandes », selon les auteurs du rapport. Par ailleurs, le nombre de salariés à temps partiel est en hausse de 5 %. Ce personnel représente 6 % de l’ensemble des effectifs en CDI de la profession (dont 75 % de femmes).
Progression des salaires
Malgré une conjoncture difficile, les salaires réels marquent une progression de 2 à 2,3 % en 2003, selon les catégories professionnelles. La dimension de l’entreprise n’influe que légèrement. Ils devraient augmenter entre 2 et 2,7 % en 2004. L’absentéisme pour cause de longue maladie s’élève en moyenne à 1,92 % des effectifs de la profession Taux correspondant au nombre d’arrêts de travail pour maladie ou accident (hors accident du travail et congé de maternité) supérieur à 150 jours dans l'année, rapporté aux effectifs CDI.. Un taux plus important est observé dans les entreprises de moins de 50 salariés (2,23 %). C’est dans les entreprises de 200 à 500 salariés qu’il est le moins élevé (1,81 %).
Le taux moyen de dépenses de formation des entreprises en 2003 est de l’ordre de 1,95 % de la masse salariale, par rapport à une obligation légale de 1,5 %. Les entreprises de plus de 500 salariés ont un taux de participation à la formation continue plus élevé, égal à 2,18 % de la masse salariale. 220 CQP ont été obtenus par des salariés en 2003. Dans le secteur, le nombre d’entreprises ayant mis en œuvre cette démarche représente 30 % du total des entreprises alimentaires et le nombre de salariés auxquels un CQP a été délivré représente 41 % de l’ensemble des salariés l’ayant obtenu dans les IAA. Par ailleurs, le nombre de contrats d’insertion en alternance diminue de 11 % en 2003, notamment pour les contrats de qualification. Selon les chiffres disponibles auprès de la Fict, les effectifs globaux des entreprises charcutières et traiteurs s’élèvent à 36 175 salariés en 2003. Les 10 plus grandes sociétés représentent 27 % des effectifs de la profession.