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L’IGP, un coup de pouce pour la mogette de Vendée

En septembre, l’Inao accordait l’IGP à un produit emblématique de l’agriculture vendéenne.

L’IGP obtenue en septembre dernier par la mogette de Vendée (ou « mougète » en patois) couronne une production souvent présente sur les tables vendéennes mais peu connue ailleurs. Autrefois « patrimoine du pauvre métayer » et authentifiée depuis le xviiie siècle dans la région, elle a aujourd'hui sa confrérie et ses fêtes annuelles et fait indiscutablement partie du patrimoine régional.

La mogette, appelée également « lingot » ou « coco » de Vendée, est un gros-grain blanc, très brillant, de forme rectangulaire qui se développe très bien sous le climat océanique de la Vendée. La production organisée, elle, reste confidentielle : chaque année, 900 tonnes de haricots blancs secs sont produits sur 600 hectares. 95 % de la récolte est ramassée par la coopérative Cavac et Terres Vendéennes.

Ces collecteurs-vendeurs se chargent ensuite de commercialiser le produit auprès des conserveries ou des producteurs de surgelés pour le haricot demi-sec, des restaurants de collectivités et des différentes chaînes de distribution : épiceries fines, grandes et moyennes surfaces.

« La mogette se récolte courant septembre, 90 jours après le semis », explique Dominique Rousseau, producteur à Sainte Cécile, qui cultive 15 hectares chaque année et commercialise sa production à 70 % en grande distribution et le reste directement aux consommateurs. « Les meilleures conditions de battage sont obtenues lorsque la gousse est sèche pour éclater facilement, poursuit le producteur. Le haricot est une culture qui n’a pas besoin de beaucoup d’eau comparativement au maïs. »

Même pour la vente directe, les producteurs sont soumis à des contraintes nombreuses : prénettoyage, calibrage, triage, conditionnement et étiquetage, afin de proposer des sachets de 1 et 2 kilos aux supermarchés et 5 à 10 kilos pour les restaurateurs. C'est une petite production, mais le résultat qualitatif est remarquable. « Nous n’avons pas droit à l’erreur, la grande distribution nous a fait confiance», argumente Dominique.

Rédaction Réussir

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