L’IGP foie gras du Sud-Ouest bientôt plus accessible
Lundi 13 décembre, l’IGP canard à foie gras du Sud-Ouest célèbrera ses dix ans à Paris, entourée de quelques personnalités (Pierre Arditi, François Berléand et Kad Merad). L’occasion de confirmer le succès du pari fait il y a dix ans de valoriser l’élevage de canards à foie gras dans le Sud-Ouest pour éviter les délocalisations en Europe centrale. « Le pari s’est avéré juste, les grandes entreprises se sont aperçues que quand elles ne vendaient pas du foie gras du Sud-Ouest, elles perdaient 20 à 25 % de leurs ventes », affirme Marc Roose, directeur de l’association de défense du foie gras du Sud-Ouest. Aujourd’hui, l’IGP est adoptée par 2 300 producteurs et 100 entreprises d’aval. Ce qui représente 19 millions de canards gras sur les 25 millions produits dans le Sud-Ouest (et 33 millions en France). Et ce nombre pourrait encore croître d’un million avec l’assouplissement en cours du cahier des charges. « Au départ, il fallait passer par la CCP ou le Label Rouge pour avoir l’IGP, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Nous adaptons le cahier des charges pour que les petits opérateurs puissent rentrer dans l’IGP (NDLR : suppression de l’obligation d’élevage en bande unique, moindres exigences en matière d’agrément des ateliers) », confie Marc Roose. Sur les 500 conserveurs à la ferme du Sud-Ouest, 100 à 200 pourraient être intéressés. Ce nouveau cahier des charges devrait entrer en vigueur en 2011.