L'huile d'olive française au top niveau
Avec seulement 5 000 t produites annuellement, la France importe 95% de sa consommation d'huile d'olives. Les Français ne font pourtant pas partie des plus gros consommateurs puisqu'ils en utilisent en moyenne 1 litre par an contre 13 L annuels pour les Espagnols. La production française ne représente que 0,2 % de la production mondiale, mais les oléiculteurs français ont fait le choix de la qualité. Il n'existe pas moins de 7 AOC d'huiles d'olives en France. La dernière d'entre elles, « l'huile d'olive de Nîmes » qui se distingue par la forte présence de Picholine (au moins 70 %) a été accordée en novembre 2004 et se porte bien. « L'acquisition de l'AOC nous a permis de valoriser toutes les huiles d'olives que nous produisons. Nous avons ainsi vendu 20 000 litres d'huiles l'année dernière contre 12 000 les années précédentes », se réjouit Jean-Michel Teulade, directeur du moulin de Villevieille et président du syndicat des oléiculteurs du Gard. Forcément le choix de la qualité a un coût. « Nos olives sont récoltées à la main, nous travaillons à froid, aussi nous ne sommes pas compétitifs en GMS. Nous vendons nos produits en épicerie fine (50 %), sur place (35 %), et dans les marchés (15 %) », explique Fabien Jeanjean qui dirige avec son père le Moulin des Costières qui contient 10 000 oliviers sur 15 hectares. Raymond Gonfond président de l'Association Française Interprofessionelle de l'Olive (Afidol) lui aussi présent à ces journées se réjouit de l'augmentation de la production française et que les Français soient soucieux de la qualité de l'huile qu'ils achètent. « Nous espérons que la production française représentera 10 % de la consommation nationale dans les années à venir », conclut-il.