L'export au cœur des débats du récent congrès de la FNICGV

> « Quels marchés, quels produits, quelles politiques » était le thème de la table ronde le 12 juin 2015.
« I l faut exporter, c'est notre planche de salut », a affirmé Gilles Gauthier, président de la Fédération nationale de l'industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV), lors de son congrès, le 12 juin. Des opportunités existent et la filière doit les saisir. Pour Yves Tregaro, de FranceAgriMer, l'export contribue au dynamisme de la filière par la création de valeur et les volumes écoulés. Il est nécessaire pour assurer l'équilibre offre et demande sur le marché intérieur ainsi que l'équilibre matière, précisant que cela n'en reste pas moins une activité exigeante qui mérite une connaissance fine de la demande et des conditions d'accès au marché.
Des questions se posent néanmoins, rappelle Riccardo Giraudi, président de Giraudi Group : « Quel produit, quelle histoire on raconte, comment on y va ? Est-ce qu'on leur vend ce que l'on fait ou est-ce qu'on leur vend ce qu'ils veulent ? » Des points sur lesquels la filière peine à formuler une stratégie claire. C'est au sujet du produit que les avis divergent le plus. L'offre en amont n'est pas adaptée à la demande, tant intérieure qu'à l'export, peut-on entendre en aval de la filière depuis plusieurs années. Pour Gilles Gauthier, « il faut être en capacité de produire ce que veut le client ». « Nos produits peuvent aller partout, mais il faut les adapter », précise Gérard Poyer, président de la Fédération française des commerçants en bestiaux, « il faut avoir un dialogue ensemble, avec les éleveurs, les accompagner dans cette démarche ». À la FNICGV, le « bœuf de demain » est en marche et certaines voix se lèvent : « l'identité de la France, ce sont les races. Il faut les préserver et garantir la très haute qualité qu'on en tire, mais il faut aussi avoir une production standard » et à la qua-lité constante.