L’excédent des échanges agro-alimentaires reste flateur
Le commerce extérieur agroalimentaire continue d’afficher sa bonne santé. Dans une note publiée hier, Agreste fait état d’un excédent en juin de 742 millions d’euros. Il progresse de 187 millions en glissement annuel. Cette hausse est due principalement aux produits bruts. Leurs exportations, entraînées par un blé tendre au prix fort, explosent vers les pays tiers. « Si les ventes de blé tendre s’accroissent en valeur (+72 %), ses quantités exportées diminuent de 8 % », tempèrent les services du ministère. Parallèlement, les approvisionnements en produits bruts des pays de l’UE diminuent fortement, affectées par une moindre demande en fruits et légumes à cause de l’E. coli et de la précocité de la récolte française. Les exportations de produits transformés progressent très légèrement, bridées notamment par l’érosion des ventes de boissons alcoolisées vers les pays tiers. Elles ne compensent pas la hausse plus forte de leurs importations, en particulier d’huiles et graisses. En cumul depuis le début de l’année 2011, l’excédent agroalimentaire dépasse 5,3 milliards d’euros, soit 2,2 milliards de plus que celui du premier semestre de 2010. Toutefois, l’essoufflement des volumes en céréales va se confirmer lors des prochains mois. Et le repli amorcé de l’excédent en boissons pourrait s’aggraver avec la crise.