L’étiquetage n’empêchera pas le coupage
L’Europe a décidé d’autoriser l’élaboration de vin rosé à partir de coupage de rouge et de blanc. À ce jour, seule l’Espagne, sur le vieux continent, était autorisée à écouler ses surplus de blancs sous appellation « mescla » mais sans pouvoir l’exporter. Le projet, dans le cadre de l’évolution des pratiques œnologiques, a été approuvé à l’unanimité fin janvier par les 27 états membres, dont la France… qui, devant la levée de boucliers des producteurs, a tenté depuis de faire machine arrière. En vain, le vote définitif interviendra le 27 avril mais sans espoir. Entre temps, la Commission européenne, en guise de compensation, a accordé aux producteurs, dans le cadre d’une législation sur l’étiquetage, une distinction possible (à voter dans le cadre des décrets d’application par pays) de deux mentions spécifiques, « rosé traditionnel », pour ceux élaborés selon les techniques de pressurage direct ou de saignée, et « rosé par coupage ».