L’Etat veut rendre le fret ferroviaire plus compétitif
Le gouvernement vient d’annoncer un plan d’investissement public en faveur du fret ferroviaire de plus de sept milliards d’euros d’ici à 2020. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le gouvernement ambitionne de porter la part des transports de marchandises alternatifs à la route de 14% à 25% à l’horizon 2022, avec l’idée d’une réduction annuelle de plus de 2 millions du nombre de trajets de poids lourds sur les routes et de plus de 2 millions de tonnes des émissions de CO2. Le transport ferroviaire, qui concerne principalement les céréales et les fruits et légumes, souffre d’un manque de compétitivité par rapport au transport routier. En 1990, la part du ferroviaire dans le transport de marchandises était de 19% contre 71% pour la route. En 2007, elle n’était plus que de 11% contre 82% pour le transport routier. Ce mouvement s’est accéléré avec le contexte économique. Le chiffre d’affaires du fret de la SNCF, qui a pâti de la crise, a chuté de 27% au premier semestre 2009. Parmi les axes de développement retenus par le gouvernement, la création d’un réseau d’autoroutes ferroviaires en France, le développement du transport combiné et la possibilité d’utiliser les lignes à grande vitesse en dehors des heures de pointe pour le transport de marchandises. La SNCF s’associera à ce projet de développement en consacrant au moins un milliard d’euros pour les cinq prochaines années.