Les vignerons veulent négocier avec la GMS
La FDSEA, les JA, les vignerons coopérateurs et les vignerons indépendants du Gard ont adressé un courrier aux distributeurs afin de demander l’ouverture de négociations commerciales. En ce qui concerne la viticulture, les quatre organisations dénoncent la stabilité du prix des vins au stade consommateur alors que les prix d’achat producteurs se sont effondrés de 40 à 60 %. « Par conséquent nous sommes en droit de nous demander comment se fait la répartition de la marge et donc d’estimer qu’elle profite exclusivement aux négociants.» De la distribution qui absorbe 80 % des volumes, les syndicats attendent une « politique gagnant/gagnant avec la production» ; « aucun achat en dessous des coûts de production » ; « un engagement à faciliter l’écoulement des produits tout en permettant aux consommateurs de bénéficier de la baisse des prix.»
Ces arguments sont repris pour le maraîchage et l’arboriculture, portés par la FDSEA et les JA, mais s’y ajoutent « une définition claire en volume et en produit avant campagne des besoins » et la « mise en avant facilitée des produits nationaux en fonction des calendriers de récolte. »
Contractualisation
Les syndicats souhaitent parvenir pour les trois catégories de produits à « une contractualisation permettant de rétablir la rentabilité économique des exploitations, de restaurer la confiance entre la production et la distribution et de redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs. » Mardi, cette initiative a été présentée à Jean Michel Lemétayer et Philippe Meurs venus encourager les listes JA/FNSEA aux élections chambre d’Agriculture. Ils ont apporté le soutien des deux centrales syndicales. Cependant, sur le terrain, certains s’impatientent : « ce courrier en date du 11 janvier est resté lettre morte, déplore Christophe Novara, président des JA 30. A défaut de réponse de la part de la distribution, il n’est pas à exclure que nous engagions de nouvelles actions.»