Les Terrines du Morvan visent les micro-ondes
Créées par Michel Bonnot en 1988, les Terrines du Morvan ont bien évolué avec le temps. Des premières terrines originelles, l'entreprise établie à Onlay, près de Moulins-Engilbert dans la Nièvre, a enrichi son carnet de références. Elles sont aujourd'hui une cinquantaine et font la part belle aux plats cuisinés.
C'est justement sur eux que Michel Bonnot a décidé de miser encore plus en programmant le lancement, à la fin de l'été prochain, des plats cuisinés micro-ondables. «Ils se présenteront sous la forme de barquettes de 400 grammes, pour une ou deux personnes. La viande sera séparée des légumes». L'entreprise située à quelques encablures de Bibracte, là où Vercingétorix a réunifié les Gaulois, a déjà arrêté les recettes. Bœuf bourguignon avec ses pommes de terre, tripes à la tomate ou au Calvados avec pommes de terre, petit salé aux lentilles, sauté de dindes aux petits légumes, émincé de poulet au vin du Jura avec du riz... Au total 10 références sur lesquelles les Terrines du Morvan misent énormément pour poursuivre leur développement, sous la marque « Les recettes de nos villages ».
En 2008, l'entreprise a réalisé 3 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 300 tonnes de produits vendus. À 60% des terrines et le soldes en plats cuisinés. Récemment l'entreprise a lancé des terrines portion de 90 grammes. Elle travaille avec la grande distribution qui absorbe 45% de sa production. Elle travaille aussi à façon. «Nous faisons des plats cuisinés pour Georges Blanc, comme le coq au vin, les tripes, la potée ou des terrines».
Ses préparations cuisinées et ses terrines sont également distribuées par Bernard Loiseau à Saulieu ou Léon Fargues à Lyon.
Vente directe
Pour élaborer ses produits, l'entreprise morvandelle travaille avec les porcs fermiers d'auvergne pour sa charcuterie, avec l'entreprise Clavière de Montceau-les-Mines pour sa viande bovine, et avec des producteurs bretons pour ses volailles.
Au cours des prochains trimestres, les Terrines du Morvan veulent investir 500 000 euros. «Pour des renouvellements de matériel, mais aussi et surtout pour créer une zone dédiée à la logistique», indique Michel Bonnot. Il ne manque pas de souligner le poids de la vente directe, notamment aux touristes en été, dans ses magasins à Onlay et à Saint-Hilaire, près de Château-Chinon. «Nos deux magasins pèsent pour plus de 20% de notre chiffre d'affaires». En 2008, celui-ci a aussi bénéficié des ventes de coffrets cadeau pour les entreprises ou les comités d'entreprise. «Ils ont constitué 10% de notre chiffre. Les prix moyens étaient entre 15 et 20 euros».