Les SEM entendent jouer leur rôle dans l’agroalimentaire
Les sociétés d’économie mixtes jouent un rôle fédérateur dans certains projets régionaux.
Les 1 200 Sociétés d’Économie Mixte (SEM) tiennent actuellement leur 39e congrès du 11 au 13 octobre à Montpellier. Les responsables des 1 200 SEM de France tenteront de répondre notamment à la question : Comment les Sem peuvent-elles concourir à l’attractivité des territoires ? Sont-elles en mesure d’apporter « un plus » aux besoins des collectivités territoriales, des entreprises et des citoyens ?
Les trois grandes familles des SEM (immobilières, aménagement et de services) tenteront de répondre à la question. Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-Mer et président de Airecom depuis 2003, l’association qui représente les 52 SEM du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a profité de l’événement pour braquer les projecteurs sur quelques SEM régionales dont deux d’entre elles intéressent l’agroalimentaire.
Il s’agit de celle qui va gérer le futur pôle « viandes » de Fruges (62) et de celle qui portera la prochaine maison du Maroilles (59). Les SEM, dont le maire de Boulogne-sur-Mer mettait en valeur leur volonté d’aménagement du territoire, ont la particularité de posséder un statut associant à la fois les atouts du public et du privé.
Rassembler les volontés régionales
Jean-Jacques Hilmoine, le maire de Fruges, a rappelé à cette occasion la volonté des élus du Pas-de-Calais de disposer d’un « pôle viandes régional », aux côtés des outils privés représentés notamment par le groupe Alliance-Bigard (ABC). La future SEM d’exploitation de ce « pôle viandes du haut pays et des 7 vallées » devrait réunir les différents maillons de la filière : éleveurs, bouchers, chevillards, des représentants de l’agriculture biologique ainsi que la communauté de communes (51 % du capital social fixé à 100 000 euros).
Quant à la future SEM de la maison du pays de Maroilles dont la création est prévue fin 2005, elle devrait gérer deux nouveaux équipements créés à l’initiative des deux communautés de communes (21 communes et 17 000 habitants) et d’une vingtaine d’ agriculteurs décidés à investir dans ce projet. Il prévoit un centre d’accueil, un outil de production collectif fromager (transformation de deux millions de litres de lait), un équipement pour l’organisation d’événements et un centre d’ateliers culinaire et nutritionnel implanté au cœur du village de Maroilles. L’investissement global est évalué à 3,4 millions d’euros et devrait créer dix emplois. Maroilles figure parmi les 116 sites remarquables du goût recensés sur l’ensemble du territoire français.