Les salariés de Néolait dans la rue pour racheter leur société
Environ 160 salariés de Néolait (alimentation animale) ont manifesté hier à Saint-Brieuc pour réclamer une rencontre avec le propriétaire néerlandais de leur entreprise, qu’ils veulent racheter pour sauver son identité. En novembre 2009, la direction avait proposé aux employés de réaliser cette acquisition. Mais leurs deux offres ont été depuis rejetées par Provimi. Le DG de Néolait Paul Cuenca a estimé que la dernière proposition restait « inférieure de 40 à 50 % aux attentes de l’actionnaire ». « Provimi n’a jamais envisagé et n’envisage pas davantage aujourd’hui, ni de céder Néolait, ni de délocaliser quelque site de production que ce soit, ni de supprimer un seul emploi », a ajouté Néolait dans un communiqué. M. Cuenca a indiqué que l’entreprise était « en forte croissance », « leader en France sur son marché », avec un CA (70 M Eur) en hausse de 50 % depuis le rachat par Provimi il y a six ans. Selon la direction, « l’éventuelle structure capitalistique présentée » par les salariés « démontre que c’est un pool de banques et d’investisseurs non identifiés qui détiendrait l’écrasante majorité du capital » de l’entreprise.