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Les projets français d’implantation affluent

Le tissu agro-industriel ukrainien se restructure rapidement. Les industries agroalimentaires ainsi que la grande distribution figurent à la seconde place dans les investissements européens en Ukraine (12 %).

La France n’est que le quatorzième fournisseur de l’Ukraine (11 milliards d’euros en 2008) et seulement son trente-quatrième client. Loin derrière l’Allemagne, l’Autriche, la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas. Dans certains domaines, notre pays est clairement à la traîne. « Les viticulteurs français ont pris quelques longueurs de retard », regrette Olivier Dufour, un Français qui a créé là-bas il y a trois ans son entreprise de commercialisation de vins français. En revanche, les « majors » françaises de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont nombreuses à avoir investi dans ce pays de 46 millions d’habitants, légèrement plus grand que la France. « Les investissements agroalimentaires étrangers ont fortement stimulé la modernisation des structures en place, se félicite-t-on sur place, même si les industriels se heurtent souvent à un déficit de matières premières, notamment en lait ou en viande ».

« Tous les grands noms des grandes cultures et de leurs débouchés sont présents ici », souligne Jacques Mounier, directeur général de Calyon, filiale du Crédit Agricole. Syngenta, Bayer, Monsanto ont fait leur place. Les Français ne sont pas en reste. Dans les semences, d’abord, promises à un bel avenir dès 2010, date à laquelle l’Ukraine devrait être aux normes internationales. Une échéance à laquelle les Français se préparent : Maïsadour vient d’acheter des terrains non loin de Dniepropetrovsk pour y construire une nouvelle usine ; Champagne Céréales vient d’acquérir le centre de recherche de céréales à paille de Myronivs’kyi. Limagrain envisage d’y construire une station, RAGT projette de s’implanter, Caussade y réfléchit, tout comme Soufflet. Plus en aval, usines et projets fourmillent, dans le malt, le stockage de céréales ou le trading. Les brasseurs Carlsberg et In-Bev, présents sur place, se fournissent auprès de Soufflet et Malteurop.

Les multinationales de l’alimentaire sont également représentées : Coca-Cola y est depuis 1999, McDonald’s vient d’ouvrir son soixante-sixième restaurant à Dniepropetrovsk, à l’est du pays.

Une nouvelle unité pour Malteurop

Mais les Français aussi sont là : Bonduelle devrait mettre en marche sa première usine dès la campagne 2010 dans les environs de Cherkasy, à 200 km au sud de Kiev. Dans les produits laitiers, Lactalis a longtemps fait figure de pionnier avec ses deux usines de Nikolaïev près d’Odessa, et de Dniepropetrovsk. Danone l’a suivi à Kherson. Bongrain aussi, ainsi que Bel qui vient de racheter l’ukrainien Chosska.

Malteurop va construire une nouvelle malterie à Grebinky au sud de Kiev et devrait augmenter les capacités de son silo de Tagancha. Soufflet, qui fait l’acquisition d’un silo par an depuis quatre ans, est actuellement en négociation pour le rachat d’un nouveau silo de stockage. Euralis, qui dit avoir investi plus de 20 millions d’euros sur son site de Cherkasy depuis le rachat en 2007 d’une station de semences appartenant à l’américain Pioneer, va doubler sa capacité de production de semences de maïs d’ici à la fin de l’année 2010, pour y produire 600 000 doses par an.

La grande distribution se développe également en Ukraine. Auchan a déjà construit deux magasins dans le pays. Mais c’est l’enseigne allemande Metro qui est actuellement la mieux implantée, avec pas moins de 23 magasins installés sur l’ensemble du territoire. Elle vient par ailleurs de créer l’enseigne Real pour concurrencer le grand distributeur nordiste, et son premier magasin d’Odessa, d’une surface de 8 000 m², devrait ouvrir en août prochain.

En revanche, les enseignes « discount » n’ont pas encore fait leur apparition, « mais rien ne dit qu’elles ne pourraient pas s’y implanter prochainement », explique cet entrepreneur français installé en Ukraine depuis plusieurs années.

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