Aller au contenu principal

Les produits d’origineen quête de reconnaissance

Les indications géographiques étaient au centre du débat, mardi à Bordeaux, aux Assises de l’Origine. Parmi les questions posées : Comment se démarquer d’un standard ? Comment dégager des budgets promotionnels ? Première piste évoquée : ouvrir les portes des interprofessions aux enseignes de la grande distribution. Et essayer de freiner une course publicitaire aux conséquences néfastes pour les opérateurs. « On ne peut pas se battre tout le temps ! », a argumenté Marc Roose, le directeur de l’IGP foie gras du Sud-Ouest pour qui le commerce « est une relation particulière entre un fabricant, un distributeur et un consommateur ». « 80 % des fromages AOC sont commercialisés en GMS», a rappelé de son côté Jean-Charles Arnaud, le président du comité II de l’Inao. « À l’évidence, le partenariat existe », même si une « association plus claire » est souhaitable, a-t-il reconnu. La contrainte économique est réelle, a répondu Alain Fretellière, le patron de Reflets de France (Carrefour), précisant que « la dérive des prix vers le bas a une limite : le consommateur ». « Les magasins sont remplis de produits de terroir, souvent plus terroirs-caisses que terroirs authentiques», a lancé Charles Perraud, le président de la Commission communication. Alors comment redonner de l’authenticité et de la crédibilité aux démarches ? Jusqu’où communiquer et sur quoi ? « L’AOP/IGP ne signifie pas grand-chose pour le consommateur français », a martelé Sylvie Pradelle, la présidente de la Commission alimentation à l’UFC Que Choisir ? pour qui « harmoniser, clarifier, raisonner au niveau européen et faire le ménage, est indispensable ». La concurrence est mondiale, a noté Luc Santoni, responsable marketing des Fermiers Landais, qui vend ses volailles à l’export avec le Label Rouge mais pas avec l’IGP, parce que, selon lui, « le signe change dès qu’on passe la frontière». À l’étranger, « les signes de qualité français sont illisibles», a conclu Michel Prugue, président de l’Inao. Ajoutant, « ne jouons pas l’antinomie marques/signes, les deux peuvent se nourrir mutuellement ».

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio