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Les poulets du Gers en route vers la reprise

La filière Gers manque de poulets, mais les éleveurs peinent à construire de nouveaux bâtiments, très coûteux. Des solutions sont mises en place.

Tout juste sortie de la crise de l’influenzia aviaire, alors que la demande des consommateurs revenait à la normale et que les bâtiments tournaient à nouveau à plein, la filière poulets fermiers du Gers label rouge a, à nouveau, été touchée, cette fois par la montée brutale du prix des céréales. Avigers, association des volailles fermières du Gers, les groupements de producteurs et les abattoirs ont alors mis en place des dispositifs permettant de maintenir la production et le revenu des éleveurs. « Ces perturbations du marché des céréales nous ont conduits à modifier notre rythme de fixation des prix, expliquait Christian Laforêt, président d’Avigers, lors de la dernière assemblée générale. Ce rythme aujourd’hui mensuel nous permet d’avoir un produit en phase avec les réalités du marché. Il donne une visibilité et une sécurité de revenu à l’éleveur et lui permet de se consacrer pleinement à la recherche de meilleure performances techniques. » Les abattoirs ont, par ailleurs, été d’accord pour modifier leur grille de paiements en faveur des éleveurs, en relevant la barre de poids à ne pas dépasser, ce qui permet aussi à Gastronome, qui commercialise les produits, d’obtenir une plus grande homogénéité des poulets. En contrepartie, Avigers s’est engagée à mieux ordonnancer les enlèvements, en améliorant la précision dans l’annonce des poids de la part des éleveurs.

Les groupements ont, par ailleurs, commencé à rationaliser le ramassage des poulets sur les exploitations, en mettant en place des équipes professionnelles, gérées par une société prestataire de service externe. Deux sont aujourd’hui fonctionnelles, une troisième est en cours de constitution et il en faudra deux autres pour quadriller correctement le département, ce qui sera fait d’ici un an.

La filière s’organise donc, mais elle manque de poulets. « Pour espérer revenir aux volumes de 2005 (6,5 M de volailles fermières contre 6,34 M en 2007), il faut prévoir un plan de développement,indique Jean-François Gabarrou, directeur d’Avigers. Malheureusement, le coût des bâtiments a augmenté de 30 % en trois ans et l’activité n’est pas assez rémunératrice pour que les éleveurs puissent investir. Nous comptons sur le plan de maîtrise des bâtiments d’élevage que la Région Midi-Pyrénées vient d’ouvrir aux volailles, pour aider à la rentabilité de nos productions. »

Enfin, la filière Gers poursuit ses efforts en matière de communication. Une nouvelle étiquette, créée en 2007, met en avant les notions de « bonheur et gastronomie » et le mot « Gers » sur fond de paysage gersois. Une campagne d’affichage, en mars-avril, a « dépassé les attentes » de la filière. En revanche, Avigers réfléchit à l’avenir de la découpe « vendue beaucoup trop chère » (+ 80 % par rapport au poulet PAC). « Notre notoriété est inopérante pour développer la consommation de découpe, une réflexion de fond doit être menée sur le sujet dans un avenir très proche », conclut Jean-François Gabarrou.

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