Les petits commerces alimentaires à la peine
Le commerce de détail en France a nettement ralenti en 2003 (+ 0,8 % en volume, + 2,2 % en valeur) mais a connu une augmentation du nombre d’entreprises et d’emplois salariés (+ 37 000), selon l’Insee. Les grandes surfaces alimentaires ont représenté 44 % des ventes du commerce de détail, et ont accru leurs parts de marché : hypermarchés et supermarchés sont passés de 66,4 % des achats alimentaires en 2002 à 66,9 % en 2003. Globalement les hypers ont progressé de 1,1 % en volume et les supermarchés (hard discount compris) de 0,8 %, alors que les surfaces commerciales ont augmenté deux fois moins qu’en 2002. Les petits magasins d’alimentation ont encore connu un recul de leur activité (- 1,4 % en volume) avec une baisse légère pour les boulangeries mais plus marquée pour les boucheries. L’emploi salarié dans le commerce de détail a progressé de 2,4 %, une performance qui contraste avec le reste de l’économie, mais ralenti par rapport aux 5 années précédentes. Le commerce (détail et gros) comptait en fin d’année 3 millions de salariés et 350 000 non salariés. S’y ajoutent 244 000 emplois dans l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) dont un quart est des non-salariés. De plus, le nombre d’entreprises a augmenté dans le commerce (+ 1,1 %) pour la première fois depuis 5 ans et atteignait 616 000 en fin d’année, plus 50 000 entreprises de l’artisanat commercial. Cela s’explique par un bond de 10,2 % des créations d’entreprises, plus que dans le reste de l’économie. Le commerce de gros, lui, (hors centrales d’achat) a vu son activité reculer de 0,8 % l’an dernier et a perdu 7 000 emplois salariés, soit - 0,7 %.