Les pêcheurs inquiets de l’interdiction des rejets
Les pêcheurs français s’inquiètent de l’interdiction de rejeter certaines de leurs prises en mer, entrée en vigueur le 1er janvier, craignant des conséquences économiques et un difficile travail de tri. En 2015, le "zéro rejet" entre en vigueur seulement pour les poissons pélagiques (thon, sardines, anchois...), le cabillaud et le saumon de la Baltique, et les bateaux de pêche industrielle, avec sûrement quelques exceptions dans certains cas. L’interdiction doit ensuite être étendue à toutes les espèces d’ici à 2019. Mais pour les pêcheurs français, il s’agit d’une « fausse bonne idée, très compliquée à mettre en pratique », explique Hubert Carré, directeur général du Comité national des pêches à l’AFP. A terre, rien n’est vraiment prévu pour utiliser les poissons rejetés, surtout ceux qui sont trop petits et donc interdits à la vente. Le produit pourrait éventuellement intéresser des fabricants de nourriture pour animaux « mais il y a un problème de rentabilité économique car ce ne sont pas des tonnages réguliers qui arriveront », explique M. Carré.