Les OGM préoccupent la filière label rouge
Aucune notice technique ni cahier des charges ne fait allusion à la question des OGM. Pourtant, si la culture autorisée de maïs transgénique se développe, les groupements qualité label rouge pourraient être amenés à revoir leurs approvisionnements. Volailles ou autres productions animales restent perplexes quant au développement de ce type de maïs. D'une part, les produits label rouge, identifiant de la qualité supérieure, ont très peur de subir des contaminations croisées qui pourraient les faire dépasser le seuil autorisé de 0,9 %. « Il devient très difficile de s'approvisionner en non-OGM maintenant. Le Brésil qui était un gros fournisseur passe de plus en plus au transgénique et les approvisionnements en non-OGM se font rares et chers », a déclaré un représentant de la filière volaille label rouge, à l'occasion de l'assemblée générale de Fil Rouge. La recherche de présence d'OGM revient de plus en plus cher car il faut tout inspecter et multiplier les contrôles tout au long de la filière. Concernant la filière viande, Henri Baladier, président de Fil Rouge, s'est montré inquiet bien qu'il soit moins concerné que d'autres : « L'alimentation de nos animaux est principalement à l'herbe. Mais nous devons réfléchir à ce changement de situation, notamment du fait des contaminations croisées qui font que nos animaux peuvent ingérer à notre insu des particules OGM. C'est un problème que nous devons débattre au sein de la fédération. »
Si, aujourd'hui, il n'y a pas péril en la demeure, les productions label rouge inscrivent ce problème à l'ordre du jour, sans avoir trop de solutions à apporter. Elles savent très bien que le commencement de solution passe par la prévention, l'analyse et le contrôle, ce qui grève les coûts de façon très importante. Les volontés du consommateur ont sûrement leur légitimité, mais elles ont un coût préviennent les producteurs. Et qui va le payer ?