Les mouvements sociaux ont stimulé la consommation
«Al’encontre du sentiment général, les pénuries d’essence n’ont pas eu de conséquences négatives sur les achats », commente Jacques Dupré, directeur Insight de SymphonyIriGroup. Selon la société de panel, alors que les achats en hypermarchés et supermarchés étaient pratiquement stables en ventes unitaires et que le chiffre d’affaires n’augmentait que de 1% durant tout le mois de septembre, l’activité a eu tendance à progresser dès la première semaine pleine d’octobre. « Nous pouvons estimer que, toutes choses étant égales par ailleurs, la crise sociale s’est traduite par un bon des achats de l’ordre de 1,5% », indique Iri dans un communiqué. Les achats supplémentaires se sont portés sur les féculents (+4,6% sur les trois premières semaines d’octobre), l’huile (+2,1%), le café (+8,9%), les confitures (+7,2%), les plats cuits en conserve (+3,7%) ou l’alcool +3,5%. « Cela correspond en gros à un produit en plus dans le chariot, soit 3 euros de dépenses supplémentaires. Un certain nombre de ménages ont pris ce type de précaution, par crainte de ne pas pouvoir prendre la voiture la semaine suivante. Mais rien à voir avec les comportements observés pendant la guerre du Golfe », analyse Jacques Dupré. Les supermarchés profitent apparemment davantage de ce rebond de la consommation.