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Les meuniers veulent redonner aux Français le goût du pain


> Bernard Valuis, président du Cifap.
Pour compenser la perte de la consommation traditionnelle du pain, le Cifap prolonge les opérations promotionnelles jusqu'en 2015.

Bernard Valuis, président du Centre d'information des farines et du pain (Cifap) et coprésident de l'Observatoire du pain, le rappelait à l'occasion de leur assemblée générale, le 19 novembre : « le pain est un symbole de la gastronomie française ». Mais, c'est aussi l'un des aliments de base de nos concitoyens puisqu'il est après la viande (28 %) le deuxième poste (17 %) de notre consommation alimentaire. Celle-ci se situe entre 115 et 130 g/jour/pers. Ce chiffre devrait être peaufiné, selon les critères de la filière en fonction de l'âge du consommateur et des repas : petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner.

Cette répartition est cependant menacée par l'évolution rapide de nos habitudes alimentaires. Les séniors restent les plus fidèles consommateurs, les jeunes générations le sont de moins en moins. Le petit-déjeuner familial se fait plus rare et plus hâtif et, paradoxalement, le développement des repas-sandwiches ne compense pas la perte de la consommation traditionnelle. La fréquentation du boulanger est aussi liée à des phénomènes de mode « éphémères » (régimes minceurs, machines à pain familiales, psychose du gluten), mais qui peu à peu sapent la consommation. Le Cifap, à travers ses signatures, Observatoire du pain et Epi (Espace pain information), a pour objectif d'enrayer ce risque de dégradation par le recours à des opérations promotionnelles dont la plus remarquée est la campagne radio et d'affichage sur le thème « Coucou, tu as pris le pain ? », prévue jusqu'en juillet dernier. Elle se prolongera sur les réseaux sociaux et sous forme d'affichage sur les lieux de vente, et peut-être urbain jusqu'en 2015.

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