Les métiers de la viande attirent « la fibre musculaire »
«Dynamique et en pleine mutation, la filière viande, forte de ses 55 000 salariés, recrute. » Ce message est désormais relayé par l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (Onisep), dans le cadre d’un partenariat avec la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV). Les métiers du secteur font leur apparition sur tous les supports de l’établissement public.
Des films de présentation, de l’opérateur 1 re transformation, 2 e transformation, en préparation de commande, du logisticien, sont accessibles en ligne sur la plate-forme vidéo Onisep TV. Plusieurs fiches métiers enrichiront le site Onisep. fr, qui génère pas moins de 13 millions de connexions par an. Le tout est déjà disponible dans une plaquette astucieusement intitulée « Avez-vous la fibre musculaire ? ».
« L’image du secteur ne correspond pas à la réalité, déplore Nicolas Douzain, directeur de la FNICGV. De plus en plus de femmes travaillent dans la viande. C’est le signe d’une pénibilité réduite, avec le développement progressif de la mécanisation, l’essor des produits élaborés. Par exemple, le piéçage des muscles fait moins appel à la force qu’à la minutie, l’habileté. »
La filière offre une grande diversité de métiers
La filière présente une grande diversité de métiers. Majoritairement concentrés au niveau de la production, dans l’abattage, le désossage, le piéçage, l’emballage, ils s’étendent jusqu’à la qualité, la logistique, la maintenance. « Les perspectives de carrière sont réelles, poursuit Nicolas Douzain. Nos entreprises ont besoin de personnel qualifié, compte tenu de la technicité mise en oeuvre. »
Ces informations sont destinées à toutes les écoles : les Centres de formation des apprentis (CFA), les Instituts universitaires professionnalisés (IUP), les établissements préparant au Brevet de technicien supérieur (BTS), au diplôme d’ingénieur. Elles s’adressent aux prescripteurs, notamment les conseillers d’orientation, les personnels des ministères. Les entreprises ont à disposition une plaquette, qui peut leur servir à présenter les métiers de la viande lors de forums, salons, portes ouvertes en école. Dans un contexte économique et social difficile, l’ancrage régional du secteur des viandes constitue un atout. Il repose en effet sur des entreprises familiales localisées majoritairement en zone rurale et dont l’activité n’est pas ou peu délocalisable. La restructuration qui se dessine chez Bigard et Socopa, avec de probables plan sociaux à la clé, risque de brouiller le message.