Les menus des écoles s’améliorent
Oubliées, les sombres heures de l’an 2000, quand plusieurs écoles de la ville de Paris avaient décidé temporairement de ne plus servir de bœuf.
Marquées par les crises alimentaires, les cantines des écoles parisiennes cherchent désormais à promouvoir une alimentation plus saine et équilibrée. Depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë dans le fauteuil de maire en 2001, le budget alloué aux caisses des écoles pour améliorer la diversité des repas n’a cessé d’augmenter. De 33,2 millions d’euros en 2000, il a successivement atteint 39,8 millions en 2001, 42,7 millions en 2002 et 43,3 millions en 2003. De quoi alimenter les caisses des écoles publiques, dotées du statut d’établissement public, et qui peuvent à loisir choisir entre la restauration autogérée et la restauration scolaire concédée.
La mairie explique que cet effort budgétaire « a été essentiellement consacré à l’amélioration de la qualité des repas qui se traduit par le recours plus fréquent à des produits de gamme supérieure », et ce pour les 100 000 élèves qui fréquentent quotidiennement les cantines scolaires publiques de Paris. La recherche de volaille et de viande s’oriente ainsi vers des denrées de meilleure qualité, ce qui peut se traduire par une plus grande orientation vers des labels peu usités en restauration collective étant donné un prix de revient supérieur (Label Rouge, AB). Pour le poisson, les écoles essayent de substituer, dans la mesure du possible, le congelé par du frais. La part du poisson pané, succès auprès des enfants, est amenée à se réduire tandis que celle des produits issus de l’agriculture biologique est vouée au développement.
Symboliquement, la ville a participé à l’opération Printemps Bio cette année, opération au cours de laquelle 20 000 enfants des centres de loisirs ont pris un repas ou un pique-nique composé de produits issus de l’agriculture biologique.
300 000 euros pour développer la traçabilité
Cette démarche plaît particulièrement aux élus Verts de la majorité municipale, qui militent pour son développement. La place des fruits et légumes pourrait dans le même temps augmenter, depuis l’annonce faite par Hervé Gaymard pendant la Semaine du goût. Le ministre de l’Agriculture a profité de l’événement pour annoncer la signature prochaine d’une circulaire imposant plus de fruits et légumes dans les menus des restaurants scolaires afin de lutter contre le déséquilibre alimentaire et l’obésité des enfants et adolescents.
En dehors de cette thématique de la qualité, la ville de Paris s’est attachée à la sécurité des aliments. Pour l’année 2003, plus de 300 000 euros ont été consacrés aux initiatives des caisses des écoles visant à développer la traçabilité des aliments, une demande facultative qui va rapidement se transformer en exigence dès le 1er janvier 2005 et l’instauration de la réglementation européenne 178/2002.