Les marchés français ? Presque trop transparents !
«Les marchés français doivent constituer les outils d’une politique professionnelle et interprofessionnelle. Je ne reviens pas ici sur cette très grosse opération qu’a constitué l’identification menée à bien de plus de 8.000 opérateurs sur les 10.000 existants. Nous allons encore développer nos actions visant à rendre les marchés français plus performants sur le plan économique et plus sûr pour les opérateurs. Tout cela est en train, et nous allons déboucher rapidement », estime Gilles Rousseau, président de la FNMBF (1). Le président des marchés est fier de la fiabilité des cotations qui sont établies sur les différentes places commerciales françaises de référence. « C’est sur nos marchés que se forment les meilleures cotations. Elles réagissent avec une souplesse remarquable, et les différents partenaires trouvent là une information de première qualité. Je dirais même : presque trop parfaite. Car les marchés français diffusent des prix qui sont aussi utilisés par nos clients ou nos fournisseurs étrangers, qui savent très bien quelle référence de qualité ils y trouvent. En revanche, nous n’avons pas toujours l’équivalent chez nos partenaires, et c’est un euphémisme…» Deux questions peuvent aujourd’hui alimenter la réflexion des responsables de marchés, en dehors des problèmes spécifiques de sécurité des paiements et de réglementation intérieure. La première de ces questions est : les marchés peuvent-ils développer leur activité dans d’autres secteurs que la vente du bétail ? Le président Rousseau est prudent : « Je ne pense pas que nous puissions jamais rejoindre les pratiques britanniques ou hollandaises, qui permettent de vendre dans le même lieu un jour du bétail, un autre des voitures, un troisième des meubles. Mais on pourrait imaginer que les installations soient rentabilisées par des activités parallèles : ventes de fourrages ou de petit matériel.»