Les marchés au cadran résistent mieux à la crise FCO
«L’année 2007 a été très difficile pour les marchés aux bestiaux : baisse de la production, épizootie de fièvre catarrhale ovine, normes sanitaires de plus en plus contraignantes, concurrence avec les groupements et le « direct abattoir »… Tous ces éléments ont accentué la baisse des apports », souligne la Fédération des marchés de bétail vif (FMBV), dans le bilan d’activité remis à son AG vendredi dernier à Mauriac (Cantal). 1,6 million d’animaux ont été mis en vente, représentant une baisse de 13 % par rapport à l’année précédente.
La quasi-totalité des foirails a été touchée par des restrictions de mouvements d’animaux liées à la FCO. Seuls les marchés ovins locaux et les marchés de veaux gras n’ont pas ressenti de baisse d’activité face à cette crise sanitaire sur la période 2006-2007. Ceux spécialisés dans les broutards pour l’export ont été les plus touchés, avec un arrêt quasi complet de leur activité pendant plusieurs semaines. Une différence est observée selon le type de vente. Les marchés de gré à gré ont perdu 14 % d’activité, tandis que les cadrans chutent de 4 %. « Les cadrans résistent mieux, même s’ils ont été lourdement touchés par le dispositif FCO. Pour eux, la moyenne des apports était en progression avant la période d’activité du virus » de la maladie, note la FMBV.
Représentativité en broutards
Les ovins représentent un tiers des apports. C’est une catégorie en difficulté : - 12,08 % d’activité en 2007, après - 9,05 % en 2006. Le commerce d’ovins suit depuis plusieurs années la baisse de la production française (-2,6 % l’an dernier). L’activité en petits veaux représente plus de 19 % du volume total. Elle chute de 18,5 % en 2007. Son évolution est liée à la crise du veau de boucherie en 2007. Mais, pas seulement : la tendance des années précédentes se poursuit. Les gros bovins de boucherie représentent 19 % des apports. Cette activité est l’une des moins en difficulté, avec environ 8 % de baisse d’apports. La catégorie a été moins pénalisée par la crise de la FCO, puisque les mouvements d’animaux destinés à l’abattage étaient facilités par rapport à l’année précédente.
Les apports en gros bovins maigres sont en baisse sur 2007, avec une perte d’activité de 8,8 %. (-4,23 % en 2006). L’activité des broutards a chuté de plus de 14 %. Cette catégorie reste dynamique, si on prend en compte les chiffres de début d’année. De plus, elle représente près d’un tiers des broutards exportés par la France. Mais, les restrictions de mouvement d’animaux liées à la FCO ont eu de lourdes conséquences sur les effectifs des marchés à la fin 2007.
Quelques foirails tirent leur épingle du jeu. Ainsi Arras, Bourg-Blanc, Bussières-Poitevine, La Salvetat-Peyralès, Maurs, Mézières-sur-Issoire, Objat et Villeneuve d’Aveyron ont gagné plus de 4 % d’activité. Certains ont stabilisé ou augmenté leurs apports : Guerlesquin, Landivisiau, Le Cateau-Cambrésis et Moulins-Engilbert. Les marchés de Nancy Laneuveville-devant-Bayon et de Vasles ont fermé leurs portes. Au total, la FMBV rassemble 55 marchés.