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[Edito] Les impératives attentes sociétales

Le chiffre d’affaires cumulé des grandes entreprises défaillantes du secteur agroalimentaire dans le monde a plus que triplé l’an dernier, passant de 6,4 à 20 milliards de dollars, selon une récente étude de la société d’assurance-crédit Euler Hermes. Une évolution jugée « préoccupante », alors que jusqu’ici le secteur était plutôt considéré comme résilient. Faut-il craindre un effet domino sur les plus petites entreprises ? Alors que la marge opérationnelle du secteur tend à se réduire (-1,2 point entre 2018 et 2020) et que les coûts opérationnels semblent croître plus vite que les revenus, Euler Hermes met en exergue les nouveaux défis qui « pourraient lui poser quelques difficultés à l’avenir ». Des défis tels que : l’obligation de réduire l’empreinte carbone de la production alimentaire, les tensions commerciales internationales, les pressions à la hausse sur les salaires ou encore l’incapacité des acteurs du secteur à répercuter ces hausses de coûts sur leurs prix de vente. Selon Euler Hermes, 60 % des 9 000 nouvelles mesures commerciales adoptées à travers le monde depuis 2009 ont été défavorables au commerce. Le dernier point est bien connu en France avec les relations parfois très tendues entre industriels et grande distribution. Un autre défi monte fortement en puissance : le changement des habitudes, avec des consommateurs qui recherchent des aliments plus sains. En France, cette tendance s’accompagne de l’essor d’applications et autres méthodes de notation des aliments pour aiguiller le choix des consommateurs. Dernier système en date : l’indice développé par la start-up Siga qui évalue le degré de transformation des aliments, devenu un critère de choix pour certains consommateurs et pointé du doigt par les recommandations du PNNS quand il est élevé. Bazin, Franprix, Biocoop, Savencia, Marie ou Michel et Augustin ont déjà fait appel à Siga pour revoir leurs recettes. Avec ou sans l’aide de ces systèmes d’évaluation, les IAA doivent mobiliser tous les moyens pour s’inscrire dans un progrès continu et le faire savoir. C’est désormais une question de survie.

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