Les grossistes se sentent aussi exclus par Sarkozy
La Confédération française du commerce de gros et du commerce international (CGI) n’en revient toujours pas d’avoir été exclue de la table ronde sur les relations commerciales organisées à Bercy le 3 juin dernier. Pourtant, lors de sa rencontre avec la conseillère technique de Nicolas Sarkozy, le 11 mai dernier, on lui avait bien promis le contraire. « Ceci nous semble totalement discriminatoire compte tenu de notre poids économique : 20 000 entreprises représentant 160 000 salariés », s’indigne Bernard Manhes, président de la CGI dans une lettre adressée le 4 juin dernier au ministre d’Etat.
Il précise également que le négoce représente la moitié des expéditions dans les secteurs des fruits et légumes et du vin et près de 75 % de la distribution en pommes de terre. Et de s’interroger sur les causes de l’exclusion : « Ne pouvant s’expliquer économiquement, quelle interprétation lui donner et quelles réponses devons-nous faire aux multiples appels de mécontentement que nos organisations professionnelles sectorielles et nous-mêmes recevons ?». Malgré plusieurs sollicitations auprès des cabinets de Nicolas Sarkozy, Christian Jacob et de la DECAS, à la date du 14 juin, la question reste toujours sans réponse et la CGI se tourne désormais vers la presse pour essayer de faire entendre sa voix.
Opposé aux extensions de surfaces
« La CGI demande instamment à ce que le négoce/commerce de gros soit intégré au processus de concertation engagé », déclare-t-elle dans un communiqué. Concernant les relations commerciales, le négoce affirme être attaché aux acquis de la loi Galland et ne pas souhaiter la modification du seuil de revente à perte mais dénonce l’excès de la coopération commerciale. La CGI estime que le passage d’une partie des marges arrière en marges avant n’est pas une bonne solution et « tient par contre au maintien des RFA (remise de fin d’année) ou BFA (bonification de fin d’année)». Autre demande : « une approche segmentée des marchés, la différenciation tarifaire devant demeurer possible suivant les marchés servis ». Surtout, le négoce s’oppose à l’ouverture des commerces le dimanche et à l’extension des surfaces commerciales qui sont, selon lui, « de fausses bonnes solutions ».