Les Français ont changé leur comportement d’achats alimentaires
Avec la crise économique de 2008, qui a suivi la hausse des produits alimentaires de 2006, de nouveaux comportements alimentaires ont émergé, selon une nouvelle étude de FranceAgriMer. Les familles frappées par la crise ont ainsi modifié leur rapport à l’approvisionnement : augmentation du temps consacré aux courses, établissement d’une liste d’indispensables, montant à ne pas dépasser, utilisation plus importante des tickets de réduction ou chasse aux promos. Les familles ont aussi comparé les prix entre marques nationales et de distributeurs (MDD), opéré un transfert du frais vers le sec et le congelé ou pris en compte les prix au kg. Dans le même temps, la cuisine « maison » a progressé alors que les sorties au restaurant ont baissé. Les évolutions sont très variées selon les catégories de produits. Si la consommation de lait n’a pas baissé par exemple, même si les achats sous MDD sont privilégiés, les familles se sont restreintes en yaourts et desserts lactés. La viande n’est plus indispensable à tous les repas et la viande rouge a été délaissée au profit de la viande blanche moins chère. De même un transfert s’est opéré des produits carnés vers des produits dérivés : saucisses, nuggets raviolis ou boulettes. Quant aux produits de la mer, ils ont eu du mal à résister à la baisse de revenus des ménages, les espèces les moins chères comme la sardine étant préférées au thon. Côté fruits et légumes, les produits hors saison sont sortis du panier de la ménagère et le reste plutôt acheté chez les discounters.