Les Français de plus en plus défiants vis-à-vis de l’agroalimentaire
Les Français ont de l’agroalimentaire une image aussi mauvaise que celle de l’industrie pharmaceutique, révèle une enquête TNS Sofrès réalisée pour l’Ania (auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française entre, le 23 et le 27 mai). Alors que 94 % des personnes interrogées disent avoir une bonne image de l’artisanat, ce score tombe à 46 % pour l’industrie alimentaire et à 42 % pour les laboratoires pharmaceutiques (en recul de 16 % par rapport au précédent baromètre de 2008). L’affaire de la viande de cheval a laissé des traces. Comparée à la précédente étude effectuée en 2008, la satisfaction exprimée par les consommateurs recule concernant la sécurité des produits (moins 22 points) et les informations présentées sur l’étiquette (-20 points). Ils se disent même « pas satisfaits » du tout à 42 % pour la sécurité, à 47 % pour l’information et à 72 % concernant le prix des produits. Près des deux tiers des personnes interrogées souhaitent une meilleure tracabilité et réclament une meilleure information sur l’origine géographique des produits (35 %) et un « étiquetage compréhensible » (34 %). Prenant acte de cette situation, l’Ania a lancé hier deux sites en ligne (http://www.ania.net/alimevolution) et (http://alimexpert.ania.net), visant à répondre aux nombreuses interrogations des consommateurs.