Les Français achètent plus de plats préparés
Depuis 45 ans, les Français ont modifié leurs habitudes alimentaires, achetant davantage de plats préparés au détriment des produits frais, selon une étude publiée mardi par l’Insee. En 2006, les ménages ont consacré 63 Mds aux dépenses en « repas hors dessert », soit 6 % de leur budget total, contre 13 % en 1960. Depuis 45 ans, la moitié des dépenses alimentaires est consacrée au repas hors dessert.
La part des produits pouvant relever du dessert, comme les produits sucrés, les fruits ou les yaourts, a progressé de huit points pour atteindre 26 %. En revanche, les Français achètent moins de produits consommables en dehors des repas, comme le lait, le fromage, le pain ou les céréales (23,7 % contre 28,2 % en 1960).
41 % des dépenses de repas
Il y a deux ans, chaque habitant achetait l’équivalent de 242 g par jour en aliments d’origine animale. La part du budget total qui y est consacré a été divisée par deux en 45 ans, se situant à 4,8 % en 2006. Les Français ont dépensé 36 Mds dans la viande en 2006, soit 57 % du repas hors dessert (59 % en 1960), et 10,7 Mds en poissons, soit 17 % (deux fois plus qu’en 1960). Par ailleurs, les viandes fraîches ont subi l’essor des produits élaborés à base de viande (charcuterie, conserves), dont la part a doublé en 45 ans pour atteindre 23 % des dépenses du repas. Quant aux préparations à base de poissons, elles ont été multipliées par quatre pour atteindre 11 % en 2006. Elles dépassent ainsi les produits frais de la pêche, dont la part se situe autour de 5 %.
Enfin, les ménages ont dépensé 15 Mds dans les plats d’origine végétale, soit près du quart du budget lié au repas hors dessert. Chaque habitant a acheté 467 grammes par jour de ces produits. Pour les légumes frais, les dépenses se sont élevées à 7 Mds. Leur part, actuellement de 12 %, a reculé depuis 1960. Elle était alors de 15 %. Celle des féculents a aussi diminué, passant de 9 à 6 % en 45 ans. Là aussi, les Français privilégient de plus en plus les produits élaborés : la part des dépenses en préparations de conserves de légumes et de pommes de terre a quasiment doublé pour atteindre 7 % en 1960. En 45 ans, la part de l’ensemble des préparations à base de viande, de poisson et de légumes a plus que doublé pour atteindre 41 %.