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Les éleveurs de porc traquent les salmonelles

Une action pédagogique est lancée auprès des éleveurs. Toute la filière est concernée.

Un document pédagogique relatif aux bonnes pratiques d'hygiène et de conduite d'élevage vient d'être lancé à destination des producteurs de porcs. Sa diffusion intervient dans le cadre de la prochaine mise en place d'un Plan de maîtrise des salmonelles. A partir de 2009, la réglementation européenne rend obligatoire l'application d'un tel plan tout au long de la filière porcine. Le document se décompose en quatre fiches sur la protection sanitaire de l'élevage, le nettoyage et la désinfection des locaux, l'hygiène lors des interventions sur les animaux et concernant les systèmes d'alimentation, des recommandations en matière de logement et de conduite alimentaire. Il est mis disposition via les groupements de producteurs. Des réunions techniques sont prévues à cette fin en août et septembre.

Dans un communiqué, l'Institut du porc (Ifip) rappelle qu'un groupe de travail national, animé par la FNCBV et mandaté par Inaporc, a été constitué en vue de proposer un plan de contrôle des salmonelles. Ce groupe est constitué par des représentants des organisations professionnelles porcines nationales et régionales, de la DGAL, de l'Afssa, de l'Ifip et de responsables Qualité d'abattoirs. Une méthode est d'ores et déjà fixée pour le plan de contrôle : la sérologie sur jus de viande. La détermination du plan d'échantillonnage et la méthode de classement des élevages restent à l'étude. Hormis la plaquette sur les bonnes pratiques d'hygiène et de conduite d'élevage, un guide officiel des bonnes pratiques d'hygiène est en cours de réalisation. La partie concernant l'abattage découpe semble la plus avancée. Un autre chantier concerne les mesures à prendre à l'abattoir et les moyens logistiques à mettre en œuvre.

Déterminer la prévalence

Des études ont été menées par l'Afssa et l'Ifip afin de mieux appréhender les risques de contamination en salmonelles à l'abattage découpe, lors du transport et en élevage.

« On disposera de données plus précises sur la prévalence et les facteurs de risque fin 2006, début 2007 », annonce Isabelle Corrégé, vétérinaire à l'Ifip. Il est prévu que chaque Etat membre propose à Bruxelles des objectifs en termes de diminution de prévalence et de délai de réalisation. Les résultats nationaux seront communiqués tous les ans à la Commission et publiés.

Les échéances pour la mise en place du plan de contrôle paraissent encore lointaines. Ce dernier devra être validé par Bruxelles, puis être mis en place au plus tard en juin 2009 pour les porcs charcutiers et en juin 2010 pour les troupeaux de reproducteurs. Mais, les objectifs de réduction de prévalence doivent être présentés à la Commission européenne 18 mois avant, soit respectivement en novembre 2007 et 2008. « Les moyens à mettre en œuvre et les choix à réaliser nécessitent de recueillir suffisamment tôt les éléments techniques et économiques nécessaires, souligne l'Ifip. Car ces décisions engagent durablement la filière porcine française dans des solutions à gérer et à financer. »

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