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Les distributeurs s’offrent une virginité écologique

Tesco veut indiquer le « coût carbone » des produits transportés, tandis que Monoprix annonce les économies réalisées grâce au transport fluvial.

Lors d'un discours sur les changements climatiques fin janvier, le directeur général du distributeur britannique Tesco a annoncé des mesures pour mieux maîtriser les émissions de dioxyde de carbone. Tous les produits acheminés par air (notamment les fruits et légumes) seront bientôt porteurs d'un logo «avion» pour sensibiliser les acheteurs, un système également adopté par Marks & Spencer. À terme, Terry Leahy souhaite que moins de 1% des produits vendus dans ses magasins soient acheminées par avion, et que l'empreinte carbone de chaque produit soit précisée. En attendant la mise en place d'un système efficace de mesure de cette empreinte, le logo avion ne peut être qu'une mesure temporaire. « Un produit qui a poussé en plein air dans un pays chaud et qui a été transporté jusqu'en Grande-Bretagne peut avoir une empreinte carbone inférieure à un produit qui a poussé hors saison dans une serre européenne », a justifié le DG. Tesco s'est déjà engagé avec Unilever dans la mise en place d'un Institut de la consommation durable avec l'université d'Oxford,.

La thématique des « kilomètres alimentaires » dont les haricots verts frais du Kenya sont un des premiers exemples n'est pas la seule abordée par Tesco, qui a mis en place un programme transversal d'économie d'énergie (flotte de véhicules, rénovation des magasins, développement du biodiesel, etc.). Le distributeur a annoncé qu'il atteindrait en 2008 son objectif de réduire de moitié sa consommation d'énergie.

En France, les initiatives sont encore frileuses, même si le développement durable est présent dans tous les discours. À l'occasion de la conférence sur l'environnement en janvier, Monoprix a déclaré acheminer 85 % des produits de « grand import » par voie fluviale soit une économie de 298 t de gaz à effet de serre. À partir de fin 2007, le distributeur a prévu d'acheminer par voie ferrée près de 185 000 t de marchandises par an vers ses 60 magasins parisiens. Réunis sur une plate-forme dans la capitale, les produits effectueront les derniers kilomètres dans des camions fonctionnant au gaz naturel.

Rédaction Réussir

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