Les distributeurs doivent lever des obstacles à la concurrence
L’Autorité de la concurrence juge « préoccupant » le niveau de concentration de la grande distribution dans certaines zones et donne six mois à un an aux acteurs du secteur pour lever un certain nombre d’obstacles à la concurrence, faute de quoi elle s’adressera au législateur. Dans un avis diffusé hier, elle recommande à la grande distribution de mettre un terme à des « barrières comportementales » à l’entrée de concurrents, comme le gel de foncier commercial, mais aussi de « favoriser la mobilité des magasins indépendants entre enseignes concurrentes ». L’Autorité a dans le collimateur la pratique récente dite de « management catégoriel », par laquelle un distributeur délègue à un fournisseur l’animation d’un rayon. Cela présente un risque d’éviction de fournisseurs concurrents, ou de transmission d’informations sur d’autres fournisseurs qui offriraient au « capitaine de catégorie » un avantage concurrentiel. L’Autorité, qui n’a pas constaté pour l’instant de dérives, note l’opacité qui entoure ces pratiques et appelle à la préparation d’un code de bonnes pratique sous l’égide de la Commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC).