Les conserveurs confrontés à leur propre pouvoir d’achat
« Riche en goût, économique en coût ». Comme beaucoup d’autres, la collective de la conserve surfe sur la thématique du pouvoir d’achat dans sa campagne d’affichage organisée cette semaine dans les centres commerciaux de plus de 100 000 habitants. Plus de 1 230 panneaux ont relayé le visuel d’une boîte de conserve s’ouvrant sur une pièce de un euro. Un argument de poids pour ce marché mature qui semble connaître un sursaut de croissance. Selon TNS Worldpanel, les ventes globales de conserves ont progressé de 4,7 % en valeur et 1,4 % en volume (à fin mars 2008 en cumul annuel mobile). Oui mais voilà, jeudi, les industriels d’aliments conservés (unis au sein de la Fiac) ont annoncé dans un communiqué devoir prochainement revoir leurs tarifs à la hausse pour faire face à l’envolée des prix de l’acier. Entre août et septembre, selon les fournisseurs de boîtes et selon les produits, le prix des boîtes métalliques a progressé de 12 à 15 % (lire LM d’hier) et la tendance devrait s’accroître au début de l’année 2009. Même en hausse, les conserves resteront toujours moins chères que les produits équivalents en frais, mais l’argument du pouvoir d’achat devrait être relégué au second plan sur les prochains visuels de la collective. Dans quelques jours, de nouvelles affiches installées dans le métro et les grandes gares mettront davantage l’accent sur les qualités organoleptiques et nutritionnelles des aliments en conserve (comme celle vantant les bienfaits de la boîte de sardine). La pièce de un euro a disparu. A l’agence LM Y & R, on explique que la thématique plus générique correspond mieux aux emplacements des nouveaux visuels, situés hors des points de vente.