Les collectivités craignent une éventuelle « privatisation » de Rungis
La mairie de Paris et le Conseil général du Val-de-Marne redoutent une « privatisation » de la Semmaris qui gère le Min de Rungis, ont-ils indiqué mardi dans un communiqué commun. Les deux collectivités « tiennent à réaffirmer leur attachement au fonctionnement actuel du Min de Rungis, marché nécessaire pour l’approvisionnement alimentaire des Franciliens et s’opposent à toute décision qui reviendrait à autoriser la privatisation du Min », indiquent-elles. L’Agence des participations de l’Etat (APE), qui détient 33,34 % de la Semmaris, a récemment annoncé son intention de recruter un nouveau PDG à Rungis, faisant craindre aux grossistes que cette procédure ouvre la voie à une montée au capital de l’autre actionnaire principal (33,34 % également), le groupe privé Altaréa. Fin mars, le ministère de l’Economie avait démenti tout désengagement du capital de la Semmaris. Prenant acte de ce démenti, la mairie de Paris et le conseil général du Val-de-Marne, tous deux actionnaires minoritaires de la Semmaris, tiennent toutefois à réaffirmer « leur attachement à la gestion du Min de Rungis par une société à capital public majoritaire », selon leur communiqué. « L’Etat (doit) pour sa part, demeurer un acteur majeur de cet actionnariat », indiquent les deux collectivités qui exigent que « toute décision stratégique relative au devenir du Min soit débattue en toute transparence » et fasse l’objet « d’une concertation en amont entre les actionnaires publics ».